A Alexandrie, deuxième ville d'Egypte et bastion des Frères musulmans, les Coptes votaient lundi sur fond d'inquiétude pour l'avenir de leur communauté chrétienne, la plus grande du Moyen-Orient avec 8 millions de fidèles.
Sami travaille dans l'église Saint-Georges à Sidi Bechr, un quartier où vivent musulmans et chrétiens. Sur les murs s'étalent les affiches des Frères musulmans, mais aussi des salafistes, des musulmans fondamentalistes.
"Sous Moubarak, tous les partis islamistes étaient interdits. Maintenant, ils sont libres. Ici, les gens s'inquiètent vraiment que ces partis islamistes gagnent les élections. Pas seulement le parti al-Nour (salafiste) mais aussi les Frères musulmans", dit cet homme de 35 ans.
Les chrétiens d'Egypte, qui se disaient déjà discriminés et cibles d'attaques, redoutent l'adoption de lois plus restrictives sous l'influence des islamistes et l'impact que cela aurait en particulier sur les droits des femmes.
"Je rejette les politiques des partis islamistes. Et toute la communauté copte fait comme moi. Ils (les islamistes) n'aiment qu'eux-mêmes et veulent contrôler le pays", renchérit Ayman, 44 ans.
"Ils ne veulent pas progresser, mais régresser. Ils refusent le tourisme, la musique et voudraient qu'on enseigne l'histoire de l'Arabie saoudite", assure-t-il.
Dans cette ville côtière du nord de l'Egypte, les Frères musulmans, qui participent pour la première fois à un scrutin sous l'étiquette d'un parti, "Liberté et Justice", paraissent promis à un bon score lors des premières élections législatives depuis la chute de Hosni Moubarak sous la pression populaire en février.
"Liberté et Justice" compte 100 Coptes parmi ses membres fondateurs et a élu en mai un vice-président chrétien, mais cela n'a pas suffi à dissiper les craintes à Alexandrie, où un attentat-suicide a tué une vingtaine de fidèles dans une église durant la nuit du nouvel an.
Sobhi Saleh, un responsable des Frères musulmans, se veut rassurant. "L'islam soutiendra les non-musulmans de ce pays et leur garantira leurs droits", promet-il.
Pour lui, l'essentiel est aujourd'hui de tourner la page de la fraude électorale et des violences qui entachaient les élections sous l'ancien régime, pour ne pas réveiller les tensions confessionnelles.
Après avoir plusieurs fois surveillé et participé aux élections, il est une nouvelle fois candidat pour ce scrutin crucial pour la transition politique.
"L'année dernière, j'ai surveillé les élections à Abis. Un candidat de l'ancien régime était là. Ses partisans m'ont attaqué et ont essayé de me tuer parce que j'insistais pour observer le processus électoral", se rappelle-t-il.
Pour Islam, étudiant en ingénierie de 20 ans, c'est ce type d'expérience qui donne aux Frères musulmans une véritable influence dans le pays.
"Ils sont populaires parce que pendant l'ère Moubarak, ils étaient les seuls à s'opposer à lui et ils en ont souffert. Ils ont eu beaucoup de courage", explique-t-il.
Amine, un médecin musulman de 55 ans, a voté pour un parti libéral mais il assure ne pas avoir peur des Frères musulmans.
"Ils ne m'inquiètent pas. S'ils gagnent, ils vont devoir vraiment changer leurs principes en se frottant à la réalité", déclare-t-il à la sortie d'un bureau de vote dans le quartier al-Raml, sur le front de mer.
Sami travaille dans l'église Saint-Georges à Sidi Bechr, un quartier où vivent musulmans et chrétiens. Sur les murs s'étalent les affiches des Frères musulmans, mais aussi des salafistes, des musulmans fondamentalistes.
"Sous Moubarak, tous les partis islamistes étaient interdits. Maintenant, ils sont libres. Ici, les gens s'inquiètent vraiment que ces partis islamistes gagnent les élections. Pas seulement le parti al-Nour (salafiste) mais aussi les Frères musulmans", dit cet homme de 35 ans.
Les chrétiens d'Egypte, qui se disaient déjà discriminés et cibles d'attaques, redoutent l'adoption de lois plus restrictives sous l'influence des islamistes et l'impact que cela aurait en particulier sur les droits des femmes.
"Je rejette les politiques des partis islamistes. Et toute la communauté copte fait comme moi. Ils (les islamistes) n'aiment qu'eux-mêmes et veulent contrôler le pays", renchérit Ayman, 44 ans.
"Ils ne veulent pas progresser, mais régresser. Ils refusent le tourisme, la musique et voudraient qu'on enseigne l'histoire de l'Arabie saoudite", assure-t-il.
Dans cette ville côtière du nord de l'Egypte, les Frères musulmans, qui participent pour la première fois à un scrutin sous l'étiquette d'un parti, "Liberté et Justice", paraissent promis à un bon score lors des premières élections législatives depuis la chute de Hosni Moubarak sous la pression populaire en février.
"Liberté et Justice" compte 100 Coptes parmi ses membres fondateurs et a élu en mai un vice-président chrétien, mais cela n'a pas suffi à dissiper les craintes à Alexandrie, où un attentat-suicide a tué une vingtaine de fidèles dans une église durant la nuit du nouvel an.
Sobhi Saleh, un responsable des Frères musulmans, se veut rassurant. "L'islam soutiendra les non-musulmans de ce pays et leur garantira leurs droits", promet-il.
Pour lui, l'essentiel est aujourd'hui de tourner la page de la fraude électorale et des violences qui entachaient les élections sous l'ancien régime, pour ne pas réveiller les tensions confessionnelles.
Après avoir plusieurs fois surveillé et participé aux élections, il est une nouvelle fois candidat pour ce scrutin crucial pour la transition politique.
"L'année dernière, j'ai surveillé les élections à Abis. Un candidat de l'ancien régime était là. Ses partisans m'ont attaqué et ont essayé de me tuer parce que j'insistais pour observer le processus électoral", se rappelle-t-il.
Pour Islam, étudiant en ingénierie de 20 ans, c'est ce type d'expérience qui donne aux Frères musulmans une véritable influence dans le pays.
"Ils sont populaires parce que pendant l'ère Moubarak, ils étaient les seuls à s'opposer à lui et ils en ont souffert. Ils ont eu beaucoup de courage", explique-t-il.
Amine, un médecin musulman de 55 ans, a voté pour un parti libéral mais il assure ne pas avoir peur des Frères musulmans.
"Ils ne m'inquiètent pas. S'ils gagnent, ils vont devoir vraiment changer leurs principes en se frottant à la réalité", déclare-t-il à la sortie d'un bureau de vote dans le quartier al-Raml, sur le front de mer.
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