L’émission de télévision «Enquête exclusive», diffusée sur la 6, a consacré son magazine hebdomadaire du 20 novembre 2011 à «ces Français qui choisissent l’islam radical».
Il existe donc un «islam radical».
Qu’est-ce qu’un «islam radical» ? C’est un islam qui revendique ses racines, autrement dit qui entend vivre selon les préceptes d’Allah et les hadiths du Prophète. Cette adéquation concerne tout autant le conceptuel que le rituel.
En matière de cohérence, on ne saurait faire mieux ! En matière d’intrépidité non plus, car ces gens-là chevauchent la Parole d’Allah comme le mameluk sa monture, sans redouter les obstacles… et encore moins la chute ! Les «Cavaliers de la Fierté» n’ont point d’hippodrome, mais qu’importe : ils vont «un peu partout», à Dijon, Paris, Marseille, Lyon, Lille… pour que cesse l’ignorance à l’égard de l’islam, autrement dit pour que l’islam soit connu de tous et appliqué par tous, car c’est lui – et lui seul – qui peut offrir «une vie meilleure».
Parmi ces Français, certains n’ont pas hésité à quitter la France pour s’installer au Yémen, où leur quotidien s’illumine par mosquées et prières interposées.
S’expatrier implique, en effet, qu’on change ses habitudes à la lumière du pays d’accueil, et ce en toutes choses… y compris dans la manière de cuisiner. On mange halal, évidemment !
L’éducation ne fait pas exception : dès l’âge de 4 ans, l’enfant écoute en permanence le Coran grâce à l’iPod que son père lui a offert par amour et respect !
Surtout pas de musique : la musique livre un message contraire à celui du Coran ! Pas de vêtements occidentaux non plus : les vêtements occidentaux ne sont pas ceux que portait le Prophète !
Si l’épouse ou les épouses d’un même homme émettent le souhait de se rendre dans le monde extérieur – par exemple à la plage –, c’est toujours en burqa, et jamais sans l’époux !
On l’aura compris, l’adaptation doit être complète : ou l’on s’y plie, et c’est bien ; ou l’on ne s’y plie pas, et l’on n’a rien à faire là-bas (1) !
Tout pourrait donc être acceptable par harmonie entre ce qu’on est et ce qu’on veut être, s’il n’y avait cette notion d’«ennemis à combattre», et si cette notion ne venait noircir l’apprentissage de «la théorie de l’islam».
Car que dit cette théorie sinon que «l’islam est supérieur et ne sera jamais dépassé» ?
Mais s’il n’y avait que cela ! Ne dit-elle pas également que les musulmans doivent «supporter leurs frères et leurs sœurs par la lutte armée» ? Ne répète-t-elle pas qu’«il faut être armé», qu’«il faut apprendre à tirer» ?
D’où les camps d’entraînement du Yémen destinés à former les terroristes de l’islam, ce qui ne manque pas de contredire les déclarations de nos zélateurs islamisés, pour qui «les attentats terroristes n’ont rien à voir avec l’islam», car – ajoutent-ils avec certitude – «la Parole de Dieu va à l’encontre de la violence» !
D’où cet islam agressif et conquérant, qui envoie ses «soldats de Dieu» aux quatre coins du monde afin de corriger (2) toute civilisation qui ne vénère pas l’islam.
Mais, au fait, si «islam radical» signifie «islam à la racine», comment le différencier de l’«islam des origines», et, par suite, de l’islam ? L’islam n’est-il pas, dès son apparition, un projet politique visant à faire de son contenu religieux la source unique du droit ? «L’islamisme» n’est-il pas «la doctrine de l’islam», comme «le christianisme» est «la doctrine du Christ» ? Parler d’«islam radical» n’est-ce pas finalement dire «monter en haut» ou «descendre en bas» ? N’est-ce pas pléonastique ?
Il n’existe qu’un islam, qui devient «radical» dès lors que s’applique la Charia. Point n’est besoin de terreur pour cela : les différents Aïds, les prières dans les rues, le halal, le voile, la djellaba, la finance islamique, la non-mixité, la demande d’un «délit de blasphème» ou de tribunaux musulmans … nous y conduisent en douceur !
Maurice Vidal
(1) Telle devrait être la règle d’or de tout émigrant.
(2) Dans la double acception de ce terme
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