jeudi 8 décembre 2011

Mythe et syndrome de Saladin

Mythe et syndrome de Saladin

Les Arabes sont malades de leur passé et ils ne sont pas prêts d’en guérir, car depuis le XIII siècle, depuis  la chute du califat de Bagdad en 1258 sous les coups de boutoir du petit-fils de  Gengis Khan, le redoutable et terrible chef mongol qui rasa tout sur son passage, ils se lamentent sur soit disant l’âge d’or qui a fait leur grandeur passée. Et quand BHL durant l’émission de Ruquier « on n’est pas couché » convoque Saladin ( Salah Eddine Ayyoubi sultan de Damas et du Caire, né à Takrit en Irak en 1138 et mort à Damas en 1193, libérateur de Jérusalem  des Croisés), ne participe-t-il pas d’une façon délibérée  ou inconsciente à faire vivre ce mythe qui fait le malheur des Arabes du golfe persique aux côtes de l’océan atlantique ?
Pourquoi les Arabes n’arrivent-ils  pas à dépasser ce moment de l’histoire qui reste gravé dans leur mémoire collective ? Quelles en sont les causes ?
Il faut chercher ces causes qui polluent leurs neurones dans la religion islamique, qui dès son apparition a posé les limites du bien et du mal.
Le bien, c’est Dar-el-Islam et le mal, c’est Dar-el-Harb.
Dar-el-Islam, c’est le territoire de la ouma où règnent la paix et la fraternité, conquis par le glaive de l’islam et où vivent les musulmans et temporairement, les soumis, les dhimmis, les gens du livre, les Chrétiens et les Juifs mais en ayant payé un tribut ( jizya) de capitulation et de soumission instauré par la sourate IX verset 29 : «  Combattez les jusqu’à ce qu’ils payent directement le tribut après s’être humiliés. ». Tout pays conquis par l’islam demeure jusqu’à la fin du temps, faisant partie intégrante de Dar-el-Islam, et c’est pour cette raison que beaucoup de musulmans pensent que l’Espagne (El Andalous) doit revenir un jour dans le giron de l’islam, il n’y a qu’à voir les nombreux palais détenus à Marbella par les riches et princes arabes. Ils marquent déjà inconsciemment les limites de ce territoire : une  façon à peine voilée pour affirmer l’appartenance d’ El Andalous à Dar-el-Islam. L’idée du retour d’ El Andalous à la maison de l’islam est vivace dans l’esprit des Arabes depuis 1492, date qui permit à Isabelle la catholique de chasser définitivement les musulmans d’Espagne. C’est une aspiration qui ronge l’esprit islamique qui n’est pas prête de s’éteindre.
Cette nostalgie leur cause énormément d’illusions sans lendemain….
L’islam  est le ciment des différents groupes ethniques du golfe persique à l’atlantique qui imposa la langue arabe qui a dilué en son sein les autres langues, comme unique vecteur de communication, devenant par la force du temps la langue d’Allah.
Dans les manuels d’histoire des pays arabes, l’introduction commence par les louanges du peuple qui a donné naissance à l’islam et qui a envahi la moitié de l’ancien monde en détruisant les civilisations entières, perdues à jamais. Et le comble de l’ironie, ce sont les Européens qu’on accuse aujourd’hui d’avoir conquis et anéanti les pays du tiers monde en imposant leur culture et leur langue mais aucun historien de renom n’aura l’idée d’évoquer l’islam.
Saladin qui a libéré la Palestine des Croisés, demeure sans aucun doute l’icône qui continue à faire fantasmer les Arabes à l’idée d’être un jour les nouveaux maîtres du monde. Il domine leur esprit et chacun de leur despote rêve de le surpasser en vendant un programme politique unique : la libération de la Palestine.
Pour sortir de leur léthargie et revenir à la réalité, les Arabes doivent méditer cette phrase de Saladin qu’il dit à sa mère sur son lit de mort, en lui tenant la main : « Les hommes ne doivent plus se battre, dis-leur ô mère (oumi), qu’il n’y a qu’un seul Dieu, Allah, Dieu des Chrétiens, celui des Juifs, c’est le même Dieu. Le Dieu Unique et Universel. Il n’y a qu’une seule religion, celle de ce Dieu Unique. Je crois à cette vérité. Je crois de toute mon âme que Dieu a soufflée dans tes entrailles. »
D’ailleurs Saladin refusa d’aller à la Mecque alors qu’il s’y trouvait à quelques kilomètres. Et c’est là une preuve qu’il croyait plus en l’humain qu’à sa religion.
Pour la majorité des Arabes, Dar-el- Islam est souillé depuis la création de l’état d’Israël et ils ne pensent qu’au jour où l’étendard de l’islam flottera à nouveau sur Jérusalem, le troisième lieu de l’islam.
Et les Arabes veulent beaucoup de choses, souvent contradictoires. Ils veulent l’identité arabe reconnue, la puissance d’antan (perdue à jamais) la richesse, l’honneur et la dignité. Ils pensent qu’ils sont le centre du monde, qu’ils sont les élus d’Allah. Ils veulent surtout le respect des commandements d’Allah, la destruction d’Israël. Au fond d’eux, ils désirent la revanche et la vengeance et encore davantage.  Une chose est certaine : ils n’ont pas inventé le drame palestinien…
Ils vont de guerre en guerre, d’illusion en désillusion. 
Au sommet extraordinaire arabe de Bagdad tenu en mai 1990, le colonel Khadhafi disait : « La Palestine sera le cimetière des Juifs. Les Arabes vont les liquider. Rassembler les Juifs en Palestine, c’est les rassembler dans leur tombeau définitif. »
Et comment fut la fin de Kadhafi ? Et qui l’a enseveli en plein désert ? La question mérite une réponse claire de la part des Arabes.
Quant à Saddam qui se prenait pour le nouveau Saladin, car il est né à Takrit, lieu de naissance de son idole, menaçait à son tour dans la même période : «de détruire la moitié d’Israël avec ses armes chimiques». Mais il finit par être pendu à Bagdad dans un simulacre de justice organisé par des Arabes, ses propres frères qu’il défendait contre l’Occident et les ‘Juifs hérétiques’… Triste sort. Et pourtant, il parlait au nom des Arabes. Sa voix était celle de ses frères, de tous les Arabes comme Nasser à son époque qui enflammait les masses incultes par la magie de ses mots…
Encore un rêve de perdu.
Il n’y aura pas de compromis durable au Moyen-Orient car les Arabes pensent qu’ils ont été spoliés de la Palestine par l’Occident. C’est une partie de leur corps qui est retournée dans Dar-el-Harb et cela ils ne l’admettront jamais.  Israël leur rappelle  la fin du califat abbasside. Alors depuis 1948, année de la ‘malédiction’, ils attendent un sauveur pour mettre les Juifs à la mer comme avait fait à son époque Saladin face aux Croisés.
Les Arabes de l’Atlantique jusqu’au Golfe Arabe attendent un nouveau Saladin oubliant au passage que ce dernier n’était pas Arabe, il était d’origine arménienne dont les ancêtres sont devenus des Kurdes pour finir par le  hasard de l’histoire, des Arabes.
De nos jours les Occidentaux sont prompts à étendre leur logique moderne au monde entier et à pratiquer la Realpolitik, et il leur est difficile de percevoir la création de l’état d’Israël comme une répétition des invasions des Croisés une récurrence en quelque sorte de la gigantesque lutte entre le Bien (représenté par le monde arabe) et le Mal ( personnifié par l’Occident).
La haine de l’Europe et de l’Amérique est rendue encore plus vive par la question de la Palestine, lieu où les Arabes avaient triomphé des Croisés…
Malheureusement les Occidentaux ne veulent pas admettre que le monde arabe vit encore au XII siècle.
Après la chute du nationalisme arabe qui pourtant, ne prônait pas une islamisation du monde, le triomphe de l’islam politique encouragé en sous main par le Américains, sera plus agressif envers l’Occident, car le rêve du califat est en marche. Les islamistes croient qu’ils sont sur le point de prendre leur revanche sur leur ennemi et deviendront au fil du temps arrogants même en plein territoire impie ( Dar-El-Harb) avec les bataillons des guerriers d’Allah qui s’y trouvent déjà. Et la grande bataille se déroulerait en Occident à l’avenir.
Ce qui est dommageable, c’est que certains intellectuels en Occident ne se rendent même compte du danger auquel ils vont exposer leurs pays. Quant aux hommes politiques, ils sont obnubilés par le pouvoir… Le danger, ils vont en faire hériter  les générations futures oubliant que les Arabes les considèrent comme les seuls responsables de leur échec à répétition.
L’exemple de l’émirat du Qatar qui finance avec l’Arabie Saoudite l’expansion de l’Islam à travers le monde est édifiant. D’un côté, il se montre ami de l’Occident, de l’autre il travaille à sa destruction. Cela s’appelle de la takkiya, grandeur nature. D’ailleurs, il s’inspire du traité d’Hudaybiyyah.
Que signifie la paix d’Hudaybiyyah ?
Mahomet, enhardi par son consolidation de son pouvoir à Médine, décida que le temps était venu de prendre la Mecque. Il entra en négociation avec les Mecquois, car entretemps, il s’était aperçu, que le moment n’était pas propice de les attaquer. Il obtient de ses ennemis le droit de faire un pèlerinage à la Mecque, et en retour, il promit de ne pas se faire appeler prophète et de ne pas pratiquer les rites de l’islam, malgré l’opposition de ses disciples et notamment  de  Ali son cousin et gendre qu’il avait humiliés devant ses pires ennemis, les Quraychites.
Évidemment, cette trêve allait rapidement être rompue par Mahomet. Ce fut une ruse de guerre qu’il utilisa pour venir à bout des Quraychites. Il triomphe d’eux sans utiliser le glaive de l’islam. Il les avait cueillis comme des fruits mûrs. Et c’est ce qui attend l’Occident s’il n’y aurait pas un sursaut immédiat.
David Samuel Margoliouth ( 1858-1940, islamologue, orientaliste Anglais, décrit Mahomet en se référant à Ibn Ishaq ( 704-767 premier biographe musulman du prophète islamique) : « La personnalité de Muhummad, telle qu’elle est présentée dans la biographie d’Ibn Ishaq, est extrêmement négative, Pour parvenir à ses fins, il ne recule devant aucun moyen et il approuve la malhonnêteté chez ses partisans, quand elle s’exerce à son profit. Il abuse au plus haut point de l’esprit chevaleresque des Mecquois, mais leur rend rarement la pareille. Il organise des meurtres, voire des massacres. Sa carrière de tyran à Médine est celle d’un chef de brigands, dont l’économie politique se résume à assurer le partage d’un butin, en effectuant parfois la répartition sur des bases qui ne peuvent satisfaire ses compagnons dans leur conception de l’équité. Il est lui-même un libertin débridé et il encourage la même passion chez ses disciples. Pour tout ce qu’il fait, il plaide l’autorisation expresse de la divinité. De même, il est impossible de trouver une seule doctrine qu’il n’ait pas été prêt à abandonner pour assurer ses fins politiques. A divers moments de sa carrière, il fait fi de l’unicité de Dieu et du titre de prophète qu’il revendique. »
Malgré que l’islam soit  une religion de ruse et de traitrise, (tous les écrits l’attestent du coran, en passant par les hadits et la sunna) certaines élites occidentales qui espèrent pouvoir faire changer l’esprit islamique en un esprit apte à accepter la démocratie, continuent à clamer le contraire. Ils ne font que de la masturbation de l’esprit… Ils vont droit au mur. Souhaitent-ils la destruction de la civilisation occidentale ? Oublient-ils que l’islam n’a que faire de la liberté et de la démocratie, car il a ses propres valeurs qui sont d’essence divine. Les musulmans ne crient-ils pas haut et fort à qui veut les entendre : la solution, c’est l’islam ?   
Il est écrit dans le coran sourate 8 verset 17 : « Vos adversaires, ce n’est pas vous qui les avez tués, c’est Dieu. Vos coups, ce n’est pas vous qui les avez portés. C’est Dieu, Dieu se manifeste aux croyants par cette démonstration éclatante. Dieu entend et sait tout. »
Le message du coran est limpide et les incrédules n’ont qu’à bien se tenir. L’heure de vérité sera pour bientôt…. Et les remords suivraient, ce n’est qu’une question de temps. L’actualité brûlante est là pour le rappeler aux uns et aux autres.
Hamdane Ammar

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