lundi 27 février 2012

Oui, les civilisations sont inégales : plus ou moins barbares !

Paris le 6 février 2012






Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, communique :




Oui, les civilisations sont inégales : plus ou moins barbares !


Je retrouve à la page 683 d’Août quatorze de Soljenitsyne ce propos du grand ministre Stolypine sur « cette assurance vulgaire et débridée que nul n’a manifesté avec autant d’éclat, en notre XX°siècle, que les journalistes ».
Le hourvari médiatique sur les anodines considérations de bon sens du ministre Guéant sur l’inégalité des civilisations le confirme si besoin en était.
Guéant à vrai dire en a dit trop ou trop peu et se défend mal. D’autant que les Juppé et Raffarin et quelques autres ne se privent pas de le poignarder par des propos conjuguant la perfidie politique ave le niveau le plus misérable de la non pensée du politiquement correct.
Je n’ai pas particulièrement envie de venir au secours de Guéant, membre d’un gouvernement bien affligeant en tant de domaines essentiels. Mais, tout de même, si j’étais à sa place je claquerais volontiers la gueule de la gauche égalitairement moralisatrice en en faisant méditer ses aboyeurs sur quelques propos de leurs ancêtres.
Ainsi Jules ferry (personnage certes ignoble mais le père de l’école laïque) : « Les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures ». Phrase fort peu humaniste et quelque peu raciste, révélatrice de l’idéologie de celui que l’on appelait « Ferry-Tonkin », l’affairiste colonialiste.
Plus tard Léon Blum répara un peu la vertu de la gauche en proclamant plus philanthropiquement « les devoirs des races supérieures à l’égard des races inférieures ».
Blum n’était tout de même pas de ces juifs « haredim » qui défrayent l’actualité israélienne tels que ceux de la secte des Loubavitch professant que si « Dieu a créé l’univers selon la division des quatre règnes : minéral, végétal, animal et humain »…  « il est écrit qu’il existe en réalité un cinquième genre : Am Israël, le peuple juif dont l’écart qui le sépare du quatrième genre – l’ensemble de l’espèce « parlante » humaine – n’est pas moindre que l’écart entre l’humain et l’animal » (cité par Gilles Kepel dans « la Revanche de Dieu » p.251).
Bien étrangère fondamentalement à tout racisme, la tradition judéo-chrétienne, et d’une manière constante la grande pensée catholique depuis saint Paul, a affirmé l’égale dignité fondamentale de tous les hommes. Devant Dieu, « il n’y a plus ni Grecs, ni Juifs, ni maîtres, ni esclaves »…
Mais si les sociétés et les civilisations peuvent être identifiées et hiérarchisées sur bien des facteurs, la conception chrétienne, humaniste, celle de l’idéal du plus grand développement possible de la personne humaine, du respect de sa dignité et de sa liberté, entraîne l’évidence de la non égalité des civilisations.
Car ne pas respecter ici la vie innocente de la conception à la mort, c’est de la barbarie.

Pratiquer ailleurs l’esclavage, enlever et séquestrer des femmes et des enfants pour les « joies » du harem, c’est de la barbarie.
Avoir encore en maints endroits pour coutume l’anthropophagie, l’excision, c’est de la barbarie.
Tenir comme dans des dizaines de pays la femme comme un être ontologiquement et juridiquement inférieur, principalement destiné à être « un champ de labour » pour le mâle qui en a la propriété, que l’on marie très jeune et sans son consentement, c’est de la barbarie.
Mépriser et détruire le patrimoine spirituel, moral et culturel de la civilisation greco-latine et judéo-chrétienne qui par delà toutes les vicissitudes humaines a fait progresser et plus ou moins épanouir selon les moments, les valeurs du Vrai, du Beau, du Bien, c’est de la barbarie !
Claude Guéant doit pouvoir sans doute pousser son raisonnement plus loin : une civilisation du plus grand épanouissement de la personne humaine se définit par ses œuvres mais aussi par sa capacité à rejeter toutes les barbaries qui la menacent ; celles de l’extérieur et celles que sécrète et développe notre société ayant perdu ses valeurs et ses repères.
Le fondement essentiel de la civilisation de la dignité, de la liberté et des droits de l’homme, c’est la charte immuable de ses devoirs. Elle s’appelle Décalogue. Point n’est besoin d’être juif ou chrétien pour le reconnaître, c’est la loi naturelle hors de laquelle il n’est que barbarie.


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